abbatis
L'Abbaye ND de l'Aumône en 1790, après l'expulsion des Moines et avant sa mise en vente au titre des biens nationaux

Hommage à Maître Jean Cosson

Jean CossonEn hommage à Maître Jean COSSON, qui reçut en viatique de ses proches la mémoire, toujours vivace dans l'inconscient collectif, de l'abbaye Notre-Dame de l'Aumône, communément désignée sous le vocable de "Petit Citeaux".
En sus d'une vie professionnelle intense, d'activités d'élu local et départemental, de Président d'associations familiales,  marquées par son humanisme et sa générosité, il n'hésita pas à acquérir ce qui restait de l'ancienne abbaye détruite en 1810,

Lire la suite ... 

Hugo, héros du patrimoine

hugoAfin d'affaiblir économiquement et socialement les corps sociaux qui lui sont défavorables, noblesse clergé et émigrés, la Constituante saisit leurs biens ; à partir de la mise sous séquestre des biens du clergé (décrets des 13 mai et 16 juillet 1790) et des émigrés (décrets du 2 septembre 1792 et 3 juin 1793) elle utilise cette masse considérable comme garantie hypothécaire ou gage de la monnaie fiduciaire qu'elle a crée, les assignats.

Lire la suite ... 

L'essor de l'Occident chrétien

Christ Pantocrator 150Au sortir des siècles noirs marqués par les grandes vagues d'invasions et "la Grande Peur de l'an mil", la lente mais inexorable ascension de l'Occident Chrétien vers l'explosion créatrice des XIIe et XIIIe siècles, dans une société pourtant parcellisée et injuste stabilisée par la féodalit ; elle se traduit par un essor démographique, économique, et le développement de l'agriculture, des conquêtes sur l'Orient musulman, le renouvellement des arts et de l'architecture dans une civilisation chrétienne soumise à Rome où les Cisterciens jouent un rôle moteur.

Thibault IV de Blois

theobald IVThibault IV le Grand de Blois, Chartres, Châteaudun, Meaux, Seigneur de Sancerre, petit-fils par sa Mère de Guillaume-le-Conquérant, devint en 1125 - succédant à son Oncle parti expier ses crimes aux côtés des "Templiers" - Comte de Champagne sous le nom de Thibault II,  comté qu'il préféra au trône l'Angleterre, laissé à son frère cadet. Il  engendra la célèbre lignée de Comtes qui créerent les conditions de développement des riches foires qui furent à l'origine de la première économie monde. Soutien constant de l'Ordre cistercien, il fut constamment aux côtés de Saint Bernard.

Saint Etienne Harding

150 StsCiteauxST ETIENNE HARDING, moine anglais, troisième Abbé de Cîteaux, avait rencontré Bernard de Molesmes au retour d'un pélerinage à Rome et ne le quitta plus. Il fut le créateur de l'Abbaye Notre Dame de l'Aumône (Abbatis Eleemosyna), dite "Petit Cîteaux", sur le domaine offert à l'ordre par la Comtesse de Blois et son fils Thibault. Il choisit le moine "Ulric" pour en être le premier Abbé, et vint lui-même assurer la consécration de l'Abbaye avec l'Evêque de Chartres.

Lire la suite ....

Etat du site en 1875

Voici un témoignage, datant de 1875, de l'état du site près de soixante ans après la démolition de l'abbaye.
Il provient des archives départementales du Loir-et-Cher. Il décrit bien l'état de misère et d'abandon des ruines, toujours livrées à la dévastation et au pillage.

« A droite en rentrant, je vois le domicile du sieur COUTOUT, jardinier de père en fils à Cîteaux ; il a remplacé le garde ROUGEOREILLE ; quant au Garde nouveau, il est placé en arrière ».

« Sur la gauche, en face, un puits bien entretenu, recrépi tout à neuf et fermé au verrou. Là est encore un canal, ou réservoir à poissons, très profond. Une construction a du exister en cet endroit, soit pour cuire du pain pour les pauvres, soit pour loger les voyageurs. »
« Plous loin, et toujours sur la gauche, un véritable colombier où le monde remplace les pigeons ».
«  Tout près, et presque en face, existait une tour très élevée et très solide, munie à l'intérieur d'un escalier en pierre, véritable minaret chrétien. Ensuite, et toujours sur la gauche, la lingerie habitée par le tisserand THIBAULT. Cette habitation communiquait avec la dernière église par un conduit souterrain. »

« Nous sommes sur la place de l'Abbatiale, près de la dernière église. Devant nous est le jardin de l'asperger, avec un vaste et superbe puits qui fournit de l'eau en abondance ; à droite, nous avons une enfilade de maisons neuves ou rajeunies. Attention, c'est maintenant l'emplacement du couvent ; à sa gauche est la métairie avec son antique colombier, et à sa droite l'ancienne écurie maintenant habitée par une nombreuse famille. »

« En face, un pont de pierre rajeuni sur un canal, ou réservoir à poissons, puis une sortie entre deux sauts de loup. »

«  De plus, entre ce pont et le couvent, existe une citerne vide qui est le point central où aboutissent plusieurs caveaux qui ont servi, ou qui auraient servi, à de nombreuses sépultures ». « L'escalier de descente étant bouché et oublié depuis longtemps, c'est par cette citerne vide que dernièrement ont pénétré des scieurs de long flâne et profanateurs, car ils ont démoli les cloisons et dérobé des objets de piété. »

« C'était à qui devancerait son voisin pour rendre visite à ce puits oublié et méconnu depuis bien des années, malgré sa margelle en pierre sculptée et veinée de rouge, et malgré sa savante et pieuse destination, car c'est là que l'on donnait la dernière bénédiction et il servait en outre à assainir et à aérer les caveaux où dormaient d'illustres et saints personnages ».

« Les curieux en voulant s'introduire dans son étroite ouverture risquent, non pas de se noyer, car ce puits est à sec, mais de se disloquer bras et jambes comme il a manqué d'arriver au sieur VENOT, à cheval sur un bâton mal ajusté, a roulé au fond du puits ». « Et c'est son fils qui m'a engagé à suivre l'exemple de son père ».

Related Articles

Etude de Charles CUISSARD

Mémoire de l'Abbé MOUZE

Manuscrit de PEAN et ROUSSEAU

Cistercii filiae

treeL'arbre de filiation des abbayes cisterciennes, témoigne de la formidable expansion de l'ordre depuis sa création en 1098, lorsque l'Abbé bénédictin Robert de Molesmes, obtint l'autorisation du pape de "se retirer au désert", au fond d'un marais inhospitalier de Bourgogne, appelé "Cistel", et 1153, lorsque s'éteignit saint Bernard, dernier docteur de l'Eglise, le plus connu et emblématique des cisterciens, dont l'influence sur le XIIe siècle fut telle que les historiens le qualifient de "siècle de saint Bernard".
St Etienne Harding créa entre 1113 et 1115 les "quatre premières filles de Cîteaux", premières en dignité puisqu'elles donnèrent chacune naissance à leur propre filiation : La Ferté (1113), Pontigny (1114), Morimont (1115) et Claivaux (1115), dont l'abbatiat échut malgré son jeune âge à Bernard de Fontaine. Dans la lignée propre de Cîteaux, l'abbaye-mère, dont l'Abbé reste le personnage central de l'ordre, après  La Cour Dieu et Bonnevaux en 1119 est crée, à la demande du Comte de Bois, l'Aumône en 1121 dont Etienne Harding choisit le moine "Ulric" comme premier abbé

L'arbre de filiation des abbayes cisterciennes tel qu'il se présentait en 1153, à la mort de Saint Bernard

Histoire de Marchenoir

Histoire Marchenoir
Histoire de la ville et baronnie Marchenoir
Edition du Cherche-lune VENDOME 2009
éditeur scientifique : Bruno GUIGNARD
auteurs texte : Gentien Alexandre PEAN (1765-1857)
et Charles Marin ROUSSEAU (1783-1857)

Bibliographie

Cisterciens
La bibliographie cistercienne, de l'histoire de l'ordre, aux hommes qui l'ont marquée,
celle de chacune des centaines d'abbayes qu'ils ont fondées et animées au-cours des siècles,
est extrêmement bien documentée et de multiples ouvrages la retracent
© 2024 abbaye-aumone.fr
We use cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site web. Certains d’entre eux sont essentiels au fonctionnement du site et d’autres nous aident à améliorer ce site et l’expérience utilisateur (cookies traceurs). Vous pouvez décider vous-même si vous autorisez ou non ces cookies. Merci de noter que, si vous les rejetez, vous risquez de ne pas pouvoir utiliser l’ensemble des fonctionnalités du site.